Beyond the human: George Stewart’s fiction

Résumé

L'historien et romancier américain George Stewart a publié, en 1949, un roman dystopique intitulé Earth Abides, qui imagine un futur apocalyptique. Il s'agit d'une narration qui s'aligne avec les réflexions de Débora Danowski et Eduardo Viveiros de Castro dans Há Mundo por Vir? Ensaios sobre os medos e os fins, notamment en ce qui concerne l'existence d'un monde posthumain. Stewart crée une fiction dans laquelle un Américain se retrouve soudainement seul dans son pays, en tant que survivant d'une épidémie provoquée par un virus mortel. Le lecteur suit le parcours de survie de ce personnage, avec ses perplexités et ses réflexions sur l'impact de l'humanité sur la planète, partageant les inquiétudes d'un protagoniste formé en sciences naturelles, ce qui permet une analyse immédiate des dialogues entre Littérature et Science.

L'œuvre de Stewart, qui contient un fort élément écologique, est également une réflexion profonde sur les conséquences néfastes de l'interférence humaine dans les écosystèmes terrestres. Ainsi, cette présentation a pour objectifs principaux : Identifier les éléments dystopiques du roman Earth Abides ; Montrer que le roman permet une lecture écocritique avant la lettre (puisqu'il précède l'institutionnalisation de ce domaine dans les Études Littéraires) ; Expliquer les mises en garde de l'auteur sur un futur sombre auquel l'humanité est confrontée, où son rôle a été prépondérant et majoritairement négatif, notamment dans l'exploitation des ressources naturelles, la déforestation et le changement climatique ; Réfléchir à l'une des analyses littéraires les plus avant-gardistes du XXe siècle sur la fin de l'humanité.